Tout savoir sur le contrôle technique


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Obligatoire depuis 1992 en France, le contrôle technique est un examen périodique qui concerne tous les véhicules automobiles de moins de 3,5 tonnes. Voyons ensemble quand il doit être réalisé, en quoi il consiste mais aussi ce qui va changer à compter du 20 mai 2018 puisqu’entre en vigueur à cette date une réforme du contrôle technique auto.

> Le contrôle technique : pour qui et quand ?

En France, nombreux sont les automobilistes qui rêvent d’échapper au contrôle technique. Pourtant, impossible de s’y soustraire puisque le contrôle technique est un passage obligé pour tous les véhicules âgés de 4 ans et plus. Eh oui, la visite technique périodique est une obligation mais attention, elle est à votre initiative. A vous donc de savoir quand vous devez vous rendre dans un centre agréé pour la faire effectuer…

Dans le cas général, c’est-à-dire celui des voitures particulières, l’Etat a décidé que le contrôle technique est obligatoire dès la 4ème année du véhicule et qu’il doit ensuite être réeffectué tous les 2 ans.

Autrement dit, si vous avez acquis une voiture neuve, la première visite technique obligatoire devra avoir lieu dans le semestre précédant le 4ème anniversaire de son immatriculation, les autres s’organisant ensuite tous les deux ans.
Si vous avez acheté votre véhicule d’occasion, le contrôle technique est à effectuer dans les deux ans suivant le dernier réalisé par le précédent propriétaire. Pour en connaître la date, il suffit de se référer à la carte grise du véhicule qui doit présenter une vignette où celle-ci apparaît.

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Des règles spécifiques existent pour les utilitaires, les véhicules professionnels, les voitures de collection, etc…

Il existe aussi une situation qui peut vous contraindre à anticiper la réalisation de cette visite technique : la vente de votre automobile. En effet, si vous désirez vendre votre voiture et que cette dernière a plus de 4 ans, un contrôle de moins de 6 mois au moment de la vente est indispensable puisque sans lui, l’acquéreur sera dans l’impossibilité de se voir délivrer une nouvelle carte grise par la Préfecture.

Dans tous les cas, n’essayez pas de passer outre cette obligation. En effet, en cas de contrôle par les autorités, un défaut de contrôle technique peut se payer cher : amende allant de 90 à 135€, immobilisation du véhicule, confiscation du certificat d’immatriculation et obligation de présentation du véhicule au contrôle technique sous 7 jours…

> Comment se déroule le contrôle technique ?

Obligatoirement réalisé dans un centre agréé, le contrôle technique automobile est redouté par bon nombre d’automobilistes. Pourtant, il a un réel intérêt en matière de sécurité routière puisqu’il concourt à assainir le parc automobile circulant sur les routes.

Pour faire effectuer cette visite technique, il suffit de prendre rendez-vous dans un centre agréé. Avant de vous y rendre, quelques éléments simples peuvent être vérifiés comme l’usure des pneus ou le fonctionnement des feux.
Pour le reste, sachez que 124 points de contrôle devront être checkés par celui qui s’occupera de votre véhicule et que jusqu’à 453 défauts pourront être décelés. Au terme de cet état des lieux complet, les résultats du contrôle vous seront remis.

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Si aucun défaut n’est décelé et que le résultat de la visite technique est favorable, la vignette bleue collée sur le pare-brise est pour vous. En revanche, si des défauts nécessitant des réparations sont détectés, une contre-visite sera prescrite par le contrôleur. Il faudra donc effectuer les démarches auprès d’un garage pour faire réparer le véhicule avant de le soumettre de nouveau, dans les deux mois, au contrôle technique. Dès lors que les réparations ont été réalisées, la vignette bleue devrait vous être remise à l’issue de la contre-visite…

> Ce qui va changer dès mai 2018 avec la réforme du contrôle technique

A compter du 20 mai 2018, date d’entrée en vigueur de la réforme du contrôle technique, quelques changements sont à prévoir.

D’abord, le nombre de points de contrôle augmente pour se fixer à 131 alors que 696 défaillances possibles sont désormais détectables. Devenant plus technique, les compétences du contrôleur doivent être plus nombreuses et la détention d’un Bac Pro (jusqu’alors un CAP suffisait) est indispensable pour ce professionnel. Il faut dire qu’il n’est plus seulement question pour lui de détecter les défaillances mais aussi d’évaluer leur dangerosité.

Mais là ne sont pas les seules nouveautés puisqu’un troisième résultat est possible à l’issue du contrôle technique. Jusqu’à présent, soit le résultat était favorable, soit l’automobiliste disposait de 2 mois pour faire réparer son véhicule en vue d’une contre visite. Désormais, une troisième possibilité existe puisque si une défaillance critique est découverte, une interdiction de circuler au-delà de 24 heures pourra être prononcée en plus de l’obligation d’effectuer une contre-visite après réparation. Autrement dit, l’automobiliste disposera de 24 heures pour faire réaliser les réparations urgentes sous peine de s’exposer à une amende de 135€ pour défaut de contrôle technique.

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Bien évidemment, puisque la prestation des contrôleurs est plus complète, le prix du contrôle technique devrait augmenter de 15 à 20% et se rapprocher des 80€. Une mauvaise nouvelle pour les automobilistes.

Bien que perçu comme une contrainte par de nombreux automobilistes, le contrôle technique garantit la « qualité » des véhicules circulant sur les routes. Son renforcement consécutif à l’application d’une nouvelle directive européenne dès le mois de mai 2018 apparait donc comme une bonne chose même s’il faut veiller à ce qu’il ne devienne pas une « taxe supplémentaire ».